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Economies d'énergie... En attendant une nouvelle source

Posté : lundi 07 août 2006 16:26
par starship
Bonjour,
Un bonhomme sur Airliners.net propose la chose suivante:
Après le pushback, l'avion est tracté moteurs éteints jusqu'au point d'arrêt (ou un peu avant). Arrivé là, le tracteur se désolidarise de l'appareil qui met en route.

Qu'en pensez-vous ?
Vous connaissant déjà, ma question est plutôt: Pourquoi n'est-ce pas possible ?

Et si c'est possible, va-t-on en arriver là avec cette envolée du prix du carburant ?

Thanks

Posté : lundi 07 août 2006 16:56
par Christophe_O
Je pense que ce n'est pas fait pour des raisons de coûts.

L'équipage est à bord, en fonction, donc est payé.

L'APU tourne pour les servitudes, donc consomme.

On économise le carburant des réacteurs/turbo.

Cependant, on doit faire appel à une société d'assistance, qui doit rentabiliser un véhicule de tractage qui consomme, payer une assurance exhorbitante pour pouvoir effectuer cette prestation et assumer les coûts salariaux qui vont avec.
Cette société va donc facturer ces coûts à l'opérateur en y rajoutant une marge car c'est une société commerciale qui doit faire des bénéfices.

Je ne suis bien pas sûr que cela soit rentable pour l'opérateur.

De plus, j'imagine que cela pourrait poser des problèmes pratiques, voir même réglementaires, d'avoir des avions tractés jusqu'au seuil de piste.

Il faudrait avoir un système de crémaillère au sol, genre porte-avion, qui tirarait les avions jusqu'à la piste :P :mrgreen:

Plus sérieusement, je crois que Boeing travaille sur un système de traction électrique fixé sur le train avant. Elle est peut-être là la solution la plus immédiatement disponible, il faut voir...

Re: Economies d'énergie... En attendant une nouvelle source

Posté : lundi 07 août 2006 20:16
par mkl
starship a écrit : Après le pushback, l'avion est tracté moteurs éteints jusqu'au point d'arrêt (ou un peu avant). Arrivé là, le tracteur se désolidarise de l'appareil qui met en route.


salut starship,
cette idée n'est pas nouvelle. Un tracteur puissant a été conçu dans les années 1975/76 par la SECMAFER.
son createur etant décédé peu aprés, je ne sais pas ce qu'il est advenu de cet interessant projet.
Bien que gourmand, ce genre d'engin consomme tout de même beaucoup moins qu'un Jumbo au roulage (et en attente )et c'etait là l'interêt de l'etude.
Cela dit, c'est un materiel assez couteux, et il en faudrait un nombre trés important sur les aeroports à grand trafic.

Posté : lundi 07 août 2006 21:07
par 4Cs
Un autre projet est à l'étude depuis un peu moins d'un an avec un crabe électrique télécommandé, je tâcherai de vous retrouver le lien si j'ai un peu de temps.

Posté : lundi 07 août 2006 21:15
par Helicobora
Sans être un pilote de liner, mais de ventilateur amélioré, je vois un autre problème qui s'ajoute à ceux déjà évoqués : les check lists...
Si la mise en route est faite quasiment au point d'arrêt et qu'il y a un blème moteur/hydraulique, ou autre à ce moment là : que faire ? pas de marche arrière car derrière il y a les autres navions et back track the runway derrière le tracteur, c'est un peu long et va encombrer la piste un bon moment jusqu'à la première bretelle... :oops:
Maintenant, sur hélicoptère, la check est completed au sol et le problème ne se pose pas.... :lol:

Posté : lundi 07 août 2006 21:43
par starship
Hélicobora a écrit :Sans être un pilote de liner, mais de ventilateur amélioré, je vois un autre problème qui s'ajoute à ceux déjà évoqués : les check lists...
Si la mise en route est faite quasiment au point d'arrêt et qu'il y a un blème moteur/hydraulique, ou autre à ce moment là : que faire ? pas de marche arrière car derrière il y a les autres navions et back track the runway derrière le tracteur, c'est un peu long et va encombrer la piste un bon moment jusqu'à la première bretelle... :oops:
Maintenant, sur hélicoptère, la check est completed au sol et le problème ne se pose pas.... :lol:
Je pense que si ce genre de solution devait être adopté, il y aurait des aires d'attente systématique et plus large... Ou un truc de ce genre. Bref une adaptation.

Posté : lundi 07 août 2006 22:19
par mkl
Hélicobora a écrit : je vois un autre problème qui s'ajoute à ceux déjà évoqués : :
oh ! c'est bien sûr qu'il y a des tas de problèmes à resoudre. L'interessant dans la question posée par starship etait de savoir s'il y avait toujours un projet dans ce sens là.
Surtout si on tient compte qu'à l'epoque où l'etude avait été faite, le prix du carburant n'etait pas un problème majeur....
Maintenant il va peut être falloir y penser...

Posté : lundi 07 août 2006 22:25
par flightsky
c'est pas vraiment au roulage qu'on brule le plus de carburant mais c'est au point d'arret ou on a de plus en plus tendence a attendre 10 voire 15 minutes avant d'avoir l'autorisation de decollage !! :evil: .. et lorsqu'on l'a il faut etre pret pour un immediat car y a souvent un autre traffic a 2 NM en final qui attend son autorisation d'atterrissage !!
C'est des pistes supplementaires qu'il faudrait construire afin d'attendre moins pendant que les moteurs tournent pour rien !!!!

Posté : lundi 07 août 2006 22:59
par starship
flightsky a écrit :c'est pas vraiment au roulage qu'on brule le plus de carburant mais c'est au point d'arret ou on a de plus en plus tendence a attendre 10 voire 15 minutes avant d'avoir l'autorisation de decollage !! :evil: .. et lorsqu'on l'a il faut etre pret pour un immediat car y a souvent un autre traffic a 2 NM en final qui attend son autorisation d'atterrissage !!
C'est des pistes supplementaires qu'il faudrait construire afin d'attendre moins pendant que les moteurs tournent pour rien !!!!
Je dirais qu'au point d'arrêt on brûle du carburant uniquement pour maintenir les moteurs en route, mais ce n'est quand même pas au point d'arrêt que l'on brûle le plus de carburant.

Posté : lundi 07 août 2006 23:45
par flyingjarjar
boeing a développé un module qui se rajoute sur la roulette de nez
dans cette optique là...
je sais pas où ça en est, mais les résultats avaient l'air assez concluants.
mais quid des répércutions sur les boites d'assistance ?

Posté : mardi 08 août 2006 8:48
par didier le chaton
pour info , à JFK la semaine dernière , 2h 30 de roulage !
bcp de travaux sur la plateforme , pas de points de stationnement libres pour les avions à l'arrivée , toujours 4 belles pistes pourtant !
il n'y a pas que les pistes qui doivent manquer !

les solutions ont multiples : couper les moteurs en restant sur l'APU, ne rouler que sur 2 moteurs sur les quadri et ... prendre son mal en patience
.... " nothing to do ..." !!

Posté : mardi 08 août 2006 8:52
par opslady
On t'a battu a ORD, Didier; mon record perso: 4h25 en Sept'05 -- A340...et 3h45 en mai --A340.. :lol:
(t'inquiete--si jamais tu viens ici en cargo -400, on n'a pas ces problemes tard la nuit)

Posté : mardi 08 août 2006 10:01
par mkl
didier le chaton a écrit :
ne rouler que sur 2 moteurs sur les quadri ....
C'est ce qu'on faisait deja sur 707 aprés l'atterrissage, donc avion " leger",( une des raisons etait que sur 4 moteurs, même au ralenti, il fallait freiner souvent pour ne pas rouler trop vite)
Cela se faisait egalement sur DC 4 et DC 6 ( mais ça c'est de l'histoire trés ancienne :wink: )

Posté : mardi 08 août 2006 11:20
par waner
Ca se fait toujours occasionnellement sur Bae 146 :wink:

Posté : mardi 08 août 2006 12:25
par starship
Pour les quadris, ce sont les moteurs intérieurs ou extérieurs qui sont arrêtés ? Ou peut importe ?

Posté : mardi 08 août 2006 12:37
par mkl
starship a écrit :Pour les quadris, ce sont les moteurs intérieurs ou extérieurs qui sont arrêtés ? Ou peut importe ?
En general, ce sont les exterieurs qui sont arretés.

Posté : mardi 08 août 2006 12:54
par HI-STAGE
ça dépend de la distribution hydraulique liée aux besoins au sol. Sur 747 c'est plutôt les intérieurs qui sont coupés en cas de roulage 2 GTR.

Posté : mercredi 09 août 2006 12:09
par airport
L'économie sur le roulage va vraiment faire la différence ??
Avec l'augmentation du prix du baril, c'est tout le secteur qui va être en difficulté. Voyager en jet va devenir de plus en plus cher.
Déjà les entreprises favorisent la vidéo-conférence aux réunions sur site, les cadres ne se "baladent" plus comme au bon vieux temps.
On voit le basculement des voyageurs d'affaires vers les "Low-cost", mais toutes les Compagnies se verront un jour l'autre confrontées au problème du carburant.

Soit un autre type de combustible est déjà en chantier, et sera prêt à remplacer très rapidement le kéroséne, soit il faudra complêtement changer nos habitudes, et tout ce que nous avons "construit" jusqu'à présent sera bon à être détruit.

On en est arrivé aux deux extrêmes,
- Tarifs à la baisse et voyages complêtement démocratisés (35h),
- Augmentation du carburant,
Actuellement les Compagnies ont réussies à compenser en trouvant des paliatifs (baisse des couts : salaires, assistances) mais jusqu'où pourront elles aller ??

Posté : mercredi 09 août 2006 14:02
par ZBMAN
Il faut quand même rappeler que le prix du baril ne reflete en rien l'etat des reserves mondiales. On n'a pas encore atteint le fameux peak oil, même si ça ne saurait tarder. Le prix du baril flambe pour des raisons tout autres qui sont totalement artificielles, à savoir la situation geopolitique qui 'inquiete les marchés'.
Certains parlent de krach petrolier, mais on en est encore loin, heureusement pour nous d'ailleurs.

Posté : mercredi 09 août 2006 14:14
par airport
Franchement, je suis vraiment beaucoup moins optimiste que toi.
C'est justement le coté insouciant qui laisse à penser que nous ne sommes vraiment pas loin de la pénurie....
Ce serait vraiment suicidaire que de l'annoncer comme cela, et il est plus facile d'amasser les deniers en spéculant sur les réserves hypothétiques.

Quand tu entends (hier) le patron de BP annoncer "tout de go" être obligé de bloquer plus de 10% de la production américaine à cause d'un pipe non sécurisé, alors qu'on est en pleine crise mondiale (Afrique, Moyen-orient) et juste avant l'arrivée des gros cyclones sur le Golfe du Mexique... Tu réfléchis à deux fois sur la situation exacte.
Quand tu vois les efforts financiers énormes que font certains pays producteurs pour se trouver d'autres revenus (par exemple les Emirats arabes qui attirent une nouvelle clientéle)

Il y a fort à parier sur une course effrénée au carburant de substitution, et en même temps une peur de n'être plus dans la future course aux bénéfices records.

Sans être un oiseau de mauvais augure, je pense qu'il va vraiment falloir serrer les fesses.

Au fait, vous avez entendu la nouvelle : AF à décidé d'augmenter les tarifs sur son réseau..... 1, 4 et 7 euros....!!!
Easy démentira, mais fera aussi évoluer son Yield de la même façon.