Un pavé de plus dans la mare
Posté : mardi 25 juil. 2006 23:57
REFLEXION POUR UN MOIS JUIN
Jacques Clostermann CdB 747
Elu par nos collègues PNT, nous leurs devons des comptes. Disons le clairement : après deux années de mandat j’avoue mon impuissance à faire évoluer la politique syndical dans le sens souhaité par mes mandants.L’ultime possibilité qu’il m’est laissée concernant l’accord collectif est de …le dénoncer. Rien de plus car nous avons été exclu des négociations et mis devant le fait accompli, ce qui est techniquement conforme au fonctionnement d’ALPA, même si au plan de l’éthique on pouvait espérer autre chose.
Cet accord n’est pas satisfaisant. C’est le type d’accord que l’on signe lorsque l’entreprise doit réduire la toile pour affronter la tempête. Or le temps était au beau fixe et constituait de ce fait une fenêtre de tir idéale pour rattraper le terrain perdu en matière de rémunération, mais également pour réaffirmer la dignité de la fonction CDB.
Pour la rémunération les avis sont unanimes : si l’augmentation de l’IFC constitue une demie satisfaction, elle reste néanmoins très éloignée de ce qu’il semblait raisonnable d’obtenir et, en tous cas, très en retrait de ce qui nous était promis.Quant a la satisfaction affichée d’avoir obtenu l’inflation, chacun sait bien qu’il ne s’agit pas d’un critère pertinent pour le PNT, et qu’au moment ou les cadres dirigeants s’octroient 85% d’augmentation, l’application de cet indicateur à nos salaires est une véritable paire de gifle assénée à l’ensemble de notre population . Les négociateurs ne sont rien aller chercher mais se sont contenté de répartir la pénurie de l’enveloppe minimaliste fixée par la direction.
La fonction CDB apparaît sous la forme d’une charte d’éthique qui, en l’absence d’un rappel pertinent et fort du CAC, viendra davantage ficeler le CDB et le réduire. Faut il rappeler que commander c’est choisir et suppose donc d’avoir le choix ? Je pense que sur ce sujet essentiel chacun aura compris que l’heure est grave :
Le CDB est devenu une coquille creuse a travers une fonction que l’on a vidée de toute substance.
Avez-vous entendu votre syndicat se mobiliser sur ce fondamental, autrement que par des défausses et des rodomontades ?
Est-il encore nécessaire de rappeler ici que le statut social est constitué d’un couple indissociable : Le salaire au regard de la responsabilité. Le nier est, bien entendu, vous tromper.
J’en profite pour réaffirmer solennellement ma position d’élu : Je suis ici pour regarder vers le haut pour chacun d’entre nous.C’est la raison pour laquelle je considère cet accord comme honteux au regard de notre qualité, de notre ambition collective pour Air France et de notre place incontournable dans l’entreprise :
Il n’existe pas de grande compagnie aérienne sans un PNT de haut niveau. Ma vison de la fonction est donc en désaccord total avec celle de notre syndicat, qui se trouve, lui, en ligne directe avec celle qu’impose la direction à travers une vision « ouvriériste » : Le pilote-ouvrier-spécialisé est la ligne d’horizon indépassable de notre direction qui a fixé cet objectif à terme et je suis catastrophé de voir mes collègues prêter la main à cette stratégie, sans innocence aucune.
Ma vision du PNT s’inscrit, en revanche, dans une ligne élitiste, et je sais que vous êtes le plus grand nombre à le penser. Un jour prochain il faudra le dire clairement et redresser la tête pour regarder plus haut.
Et tant qu’à vouloir nous élever, nous tâcherons ensemble d’atteindre les étoiles.Cela changera les habitudes de ce syndicat
Jacques Clostermann CdB 747
Elu par nos collègues PNT, nous leurs devons des comptes. Disons le clairement : après deux années de mandat j’avoue mon impuissance à faire évoluer la politique syndical dans le sens souhaité par mes mandants.L’ultime possibilité qu’il m’est laissée concernant l’accord collectif est de …le dénoncer. Rien de plus car nous avons été exclu des négociations et mis devant le fait accompli, ce qui est techniquement conforme au fonctionnement d’ALPA, même si au plan de l’éthique on pouvait espérer autre chose.
Cet accord n’est pas satisfaisant. C’est le type d’accord que l’on signe lorsque l’entreprise doit réduire la toile pour affronter la tempête. Or le temps était au beau fixe et constituait de ce fait une fenêtre de tir idéale pour rattraper le terrain perdu en matière de rémunération, mais également pour réaffirmer la dignité de la fonction CDB.
Pour la rémunération les avis sont unanimes : si l’augmentation de l’IFC constitue une demie satisfaction, elle reste néanmoins très éloignée de ce qu’il semblait raisonnable d’obtenir et, en tous cas, très en retrait de ce qui nous était promis.Quant a la satisfaction affichée d’avoir obtenu l’inflation, chacun sait bien qu’il ne s’agit pas d’un critère pertinent pour le PNT, et qu’au moment ou les cadres dirigeants s’octroient 85% d’augmentation, l’application de cet indicateur à nos salaires est une véritable paire de gifle assénée à l’ensemble de notre population . Les négociateurs ne sont rien aller chercher mais se sont contenté de répartir la pénurie de l’enveloppe minimaliste fixée par la direction.
La fonction CDB apparaît sous la forme d’une charte d’éthique qui, en l’absence d’un rappel pertinent et fort du CAC, viendra davantage ficeler le CDB et le réduire. Faut il rappeler que commander c’est choisir et suppose donc d’avoir le choix ? Je pense que sur ce sujet essentiel chacun aura compris que l’heure est grave :
Le CDB est devenu une coquille creuse a travers une fonction que l’on a vidée de toute substance.
Avez-vous entendu votre syndicat se mobiliser sur ce fondamental, autrement que par des défausses et des rodomontades ?
Est-il encore nécessaire de rappeler ici que le statut social est constitué d’un couple indissociable : Le salaire au regard de la responsabilité. Le nier est, bien entendu, vous tromper.
J’en profite pour réaffirmer solennellement ma position d’élu : Je suis ici pour regarder vers le haut pour chacun d’entre nous.C’est la raison pour laquelle je considère cet accord comme honteux au regard de notre qualité, de notre ambition collective pour Air France et de notre place incontournable dans l’entreprise :
Il n’existe pas de grande compagnie aérienne sans un PNT de haut niveau. Ma vison de la fonction est donc en désaccord total avec celle de notre syndicat, qui se trouve, lui, en ligne directe avec celle qu’impose la direction à travers une vision « ouvriériste » : Le pilote-ouvrier-spécialisé est la ligne d’horizon indépassable de notre direction qui a fixé cet objectif à terme et je suis catastrophé de voir mes collègues prêter la main à cette stratégie, sans innocence aucune.
Ma vision du PNT s’inscrit, en revanche, dans une ligne élitiste, et je sais que vous êtes le plus grand nombre à le penser. Un jour prochain il faudra le dire clairement et redresser la tête pour regarder plus haut.
Et tant qu’à vouloir nous élever, nous tâcherons ensemble d’atteindre les étoiles.Cela changera les habitudes de ce syndicat
