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Guadeloupe

(photo Corsair)


Un vol Corsair dérouté
Posté le 12/03 à 04:40



Que c’est-il réellement passé sur un vol de la compagnie Corsair qui reliait Pointe-à-Pitre à Paris ? L’avion a dû atterrir d’urgence au Portugal.


Les passagers n’en reviennent toujours pas, ils ont du atterrir d’urgence sur un aéroport de Lisbonne, la capitale du Portugal. Les extincteurs de l’appareil se sont subitement mis en marche ce qui a poussé le pilote de l’appareil à prendre une telle décision. Panique à bord, c’est l’angoisse chevillée au corps qu’ils se sont retrouvés sur le tarmac. Ces passagers sont restés plus de cinq heures sans qu’il ne leur soit fourni aucune explication de la part du personnel de vols de la compagnie aérienne. Interrogé sur Radio Guadeloupe, l’un d’eux affirme que l’équipage a « disparut » au Portugal. Après plusieurs heures d’attente et d’incertitude ils ont tout de même regagné Paris.


Ces passagers se sont envolés le samedi, aux alentours des 20 heures de l’aéroport Pôle Caraïbes en Guadeloupe. Tout ce passait bien lorsque plusieurs passagers affirment avoir senti une « odeur ». Cela fait 6 heures qu’ils se sont envolés. L’équipage annonce qu’il y a un problème dans les soutes. Les extincteurs de l’appareil se sont subitement mis en marche.
Les responsables de la compagnie aérienne française tentent de calmer les choses. Pour eux c’est un incident mineur. Se seraient les melons que l’avion acheminait qui auraient déclenché le dispositif anti-incendie. Les palettes de melon dégageraient des gaz qui perturberaient ces dispositifs. Pour Corsair, la procédure normale a été suivie par le personnel naviguant.

Trés habile cette compagnie.
J'atterri au Portugal avec une cargaison de melons d'une valeur modeste.
On repart avec une cargaison de melons labellés " au Porto. "
C'est plus le même prix à la livraison !

En fait il semble que ce soit une alarme intenpestive de soute.

Et un brillant article local

Gandalf_Blanc a écrit :En fait il semble que ce soit une alarme intenpestive de soute.

Et un brillant article local

alarme intempestive qui a provoquué l'application de la procédure Boeing par les PNT, percussion des extincteurs soutes et land asap!*
Comme d'hab, la presse relâte les faits "à la journaliste!"

M'en doutais, c'est comme d'hab

J'espère que maintenant l'équipage demandera d'abord aux pax ce qu'il convient le mieux de faire si il y a une alarme incendie dans les soutes...on continue ou on se pose ????
On avait déjà eu le problème en -300 avec posé Santa Maria pour un chien vagabond en soute.....

...j'espère que le melon du type qui veut en bouffer en mars à PARIS sera emballé dans l'article du journal...

J'aime aussi la qualité de la syntaxe et de l'orthographe du "baveux" , ça inspire tout de suite le respect !

Une pensée émue pour l'équipage disparut au Portugal.

Mais je note encore une fois, que ce dernier n'avait pas fait correctement son travail ... Laissant les passagers dans l'angoisse pendant plus de cinq heures, allant même jusqu'à leur faire la blague douteuse de se poser à Porto plutôt qu'à Paris, sans rien leur dire bien entendu.

Chez nous, il y a maintenant des consignes en ce qui concerne de tels produits en soute, ou des produits qui emanent de la vapeur, justement puisque ca risque de declencher une alarme d'incendie en soute.
J'avais vecu un QRF vol pour cette meme raison il y a longtemps. Apres verification technique, le Cdb a explique a tous les pax dans la salle d'attente ce qui s'est passe.

J’ai dernièrement déjeuné dans un restaurant ou le serveur m’a explique, alors que je m'inquiétais de la lenteur du service, qu’il y avait eu un cafouillage en cuisine qu’il s’en excusait, et que ma commande allait arriver. Ce qui fut fait quelques minutes plus tard.
J’ai d’autant mieux accepte la chose qu’il avait été sincère et qu’il n’avait pas cherche à me prendre pour un crétin.

Il faut re-connaître que la politique du secret et du mensonge est un défaut bien de chez nous, les nuages radio- actifs s’arrêtent aux frontières, les enquêtes sur les crashs d’avion durent 15 ans, les A 340 d’AF ratent leurs atterrissages dans le silence médiatique assourdissant, le chômage baisse etc. etc.…

Cela va sans doute avec le manque de capacité a communiqué avec les passagers lors de problèmes majeurs quand on ne sait pas les informer de problèmes mineurs.Et cela semble etre le cas.Ce qui nous parait evident ne l'est probablement pas pour ces passagers en manquent d'informations.
Paradoxalement a une époque ou les moyens de communication ne cessent de se développer, les individus comme les entreprises ont de plus en plus de mal a communiqué avec leurs clients qui a mon avis, a l’instar de ce que j’ai vécu dans ce restaurant, préfèreraient accepter une mauvaise vérité, qu’avaler d’agréables bobards.

En l'occurence le probleme de cette affaire comme de beaucoup d'autres est le manque d'explications et de dialogue avec ceux que l'ont oublie trop souvent, les clients.

Corsair devrait peut etre s'inspirer des methodes de "propagandes" et de controle de l'infornation de notre compagnie pas si "ex" nationale.

salut mon cher Bypass.......
c 'était un restaurant francais????

Bonjour à tous,
On peut reconnaître que la communication n'a pas été des plus efficaces , que le journaliste a écrit une phrase assassine :

"Panique à bord, c’est l’angoisse chevillée au corps qu’ils se sont retrouvés sur le tarmac"

bref tout pour donner dans le mélon-drame
Mais as-t-on découvert la raison exacte du déclenchement des smoke detector si cela est le cas (portable sur marche dans une valise, etc...)

Bonjour à tous,

Je peux vous raconter l'histoire vécue de l'intérieur. Je suis copi sur 320 AF, et j'étais sur ce vol pour une fois en tant que simple pax lambda payant. Ca a été galère, mais finalement assez instructif.

Donc voilà :

Départ à l'heure de PTP sur le 744 F-SEX complet (580 pax +- 10), premier service et ensuite visites de courtoisie des confrères PNC et PNT. Merci à eux pour leur accueil. Au poste, il y a alors 2 cdb, l'opl se reposant.

Vol sans souci jusque vers 5h00z : "le cc est demandé"...puis assez rapidement nous sommes informés du déroutement vers Lisbonne pour raisons techniques. Le volume du PA est assez faible et il est assez difficile d'entendre le message avec le brouhaha de la cabine. Un instructeur un jour m'a dit que je ne parlais peut être pas assez fort au PA, je comprends maintenant pourquoi.

Ca doit bosser dur là-haut et du coup la "raison technique" se transforme en cabine en tantôt surchauffe, tantôt panne moteur, puis manque de kéro. En fait les PNC sont alpagués par les pax les plus angoissés ce qui les empêche d'assurer une présence "globale", d'autant plus que l'atterrissage est prévu pour dans 35 min ce qui leur laisse peu de temps. Cela dit je n'ai pas constaté de panique ni d'"angoisse chevillée au corps" comme il est écrit dans l'article plus haut.

En longue finale, le cdb donne plus de précisions sur le problème. Je ne me souviens plus très bien de ce qui a été dit (toujours le volume PA), mais ce qui est resté dans l'esprit des pax c'est que c'était très vraissemblablement une fausse alarme. Ainsi la plupart s'imaginaient déjà repartir pour Paris dans la foulée.

Nous arrivons au parking au large à LIS vers 5h50z, et il nous est demandé de débarquer avec tous nos bagages cabine afin d'effectuer les verifications nécessaires. Les bus sont très longs à venir ; le débarquement se termine vers 6h45 puis nous sommes dirigés vers la salle d'embarquement 22 de l'aéroport.

Cette salle est certainement prévue pour des petits modules ; il doit y avoir environ 50 sièges et un seul WC. Nous sommes littéralement entassés, et il y a beaucoup d'enfants. Finalement il ne fait pas beaucoup moins chaud au petit matin à Lisbonne qu'en plein apres-midi à PTP

A part les pax, il n'y a absolument personne d'autre La queue pour les wc est délirante, les fumeurs ne se retiennent plus, les enfants pleurent, les gens ont soif (pas eu de ptit dej'), les meneurs commencent à se distinguer.

Cela fait maintenant 2 heures que nous sommes là, toujours sans la moindre info ni verre d'eau. Aucun gilet jaune à l'horizon. Tiens y'a un 320 d'AF qui s'en va, hey! attendez moi.
Les meneurs passent à l'action : un groupe de 10-15 personnes décide de descendre sur le tarmac. Ca a aura eu le mérite de faire rappliquer la police et quelques personnes de l'aéroport. Si on avait été au US, le pays où la cigarette est plus dangeureuse que les flingues, je me dis qu'il y aurait eu des morts.

En parlant d'américains, le clou du spectacle : notre salle d'embarquement a été choisie pour faire l'embarquement d'un vol de Continental à destination de Newark je crois. Ambiance garantie ; en tous cas, marrant d'entendre les américains dire que Air France avait encore frappé
Bref, ADP n'est peut être pas le niveau zéro finalement.

Toujours est-il que nous n'avons toujours pas la moindre idée de ce qui nous attends pour la suite ; l'aéroport ne pouvant pas trouver de bouteilles d'eau, on nous propose de sortir et de visiter l'aérogare et ses restaurants. Il est 10h30z...Je me dis que le comptage des pax pour le départ va pas être gagné. Ouf en tous cas, j'ai gardé ma BoardingCard : c'est tout ce qu'on a pour passer les filtres tout à l'heure.

Au bar. Ca y est !! Notre vol est prévu pour repartir à 14h25z, c'est affiché et d'ailleurs à Lisbonne ils ont aussi le logo Corsair. Tiens y'a un A320 d'AF qui s'en va ... sniff.

Je passe sur la queue au filtre, composé de 2 x-rays, avec pas mal de gens qui n'ont que leur carte d'identité française...finalement on y arrive. Le temps n'a plus beaucoup d'importance, mais je crois y avoir passé une heure. On se retrouve dans une autre petite salle d'embarquement, ras la gueule comme on dit. Les meneurs de tout à l'heure ne comprennent pas que les agents en porte ne sont pas de chez Corsair et veulent se faire rembourser immédiatement...

En attendant notre avion, je discute avec certains autres pax, et la chose qui ne passe pas c'est de ne pas avoir vu le captain ou au moins un membre d'équipage. J'essaie de leur faire comprendre que certainement ils ne chôment pas, tout en gardant pour moi le fait que ce jour là ils étaient 2.

Il doit être environ 13h et un 743 Corsair se pose. Les quelques gp doivent prier pour qu'il y ait assez de sièges. Enfin y'a toujours des solutions .
Dans le bus qui nous amène à l'avion, on voit le F-SEX redécoller ; si les collègues ont ressenti comme des piqûres dans le dos à ce moment, c'est normal

Arrivée à l'avion. Stupeur ! C'est le même équipage commercial qui nous ramène. Les pauvres ça va leur faire une sacrée journée...Une pensée émue pour le stagiaire qui lui s'est en plus tapé l'aller en fonction avant d'être en mep sur ce vol...Les 60h vont être balayées à ce rythme. D'après une PNC, ça se passe pas trop mal...

L'embarquement se termine vers 15h00z. Apparement tout le monde est là !! Notre nouveau Cdb se présente, nous confirme que la décision de son collègue de dérouter était la bonne mais sans préciser ce qui s'était vraiment passé, pensant sans doute que nous étions déjà informés.

Encore pas de chance avec Lisbonne : le devis de masse tarde à arriver et quand il arrive, une erreur est constatée. J'ai cru comprendre que nous étions trop lourd (bizarre compte tenu du peu de carburant pour l'étape ??). Enfin toujours est-il que le chargement n'était pas conforme : il faut débarquer du fret. Un coup d'oeil au hublot...Tiens, un A320 ....

Nous finissons par partir à 15h50z de Lisbonne, la fin sans soucis avec une arrivée à Orly avec 11h00 de retard. Mais c'est la ponctu départ qui compte .



Ca y est, l'histoire est finie. Je sais maintenant que AF n'est pas la seule à faire des vols un peu merdiques
Je remercie encore l'équipage du vol de leur accueil et leur souhaite un bon repos.

En espérant que ce post ne sera pas pris pour ce qu'il n'est pas ; c'est juste un témoignage du ressenti côté pax.

A bientôt

Merci pour l'info.
C'est certes

un témoignage du ressenti côté pax.

mais il nous a fait vivre assez objectivement l'action de l'intérieur.
Cela nous l'oublions assez souvent : se mettre à la place du passager

Bien dit.
Quelque soit l'incident,
quelque soit la Compagnie
..vaut mieux un temoignage detaille si bien raconte (et je pense que iansolo ne fait que constater exactement ce qu'il a vu et vecu) qu'un journaliste qui raconte n'importe quoi.
..en ce qui concerne les sentiments de iansolo en regardant partir les 320 --> hola! Attendez! Vous me connaissez!! :lol:

Ca, c'est clair miss opslady, je peux plus les lire les articles qui racontent tout et rien sans savoir...
En tous cas merci pour cet intéressant témoignage...


Ben.

Merci iansolo pour cette description détaillée.
Ton métier fait que tu n'es pas un "pax lambda" quand tu voyages en cabine et tu ne pars pas systématiquement du principe que si on déroute c'est pour le plaisir de voir du pays.

Fil très interessant. Le problème de fond reste: Pourquoi y a-t-il aussi souvent une aussi mauvaise communication de l'équipage vers les passagers, en vol comme au sol?

Et bien il ne faut pas non plus perdre de vue que la priorité de l'équipage à ce moment là, ce n'est plus la partie "commerciale" et que leur charge de travail est importante.
Ils ont de plus une nuit blanche dans les pattes.
Enfin dans le cas présent, Lisbonne n'étant pas une escale Corsair, j'imagine que ça doit compliquer beaucoup les choses...

Pour la partie sol, dans ce cas là, mon avis est que c'est certainement entre la compagnie et l'aéroport que la communication a été déficiente. Ce serait très intéressant d'avoir le retour côté peq.

MD11 a écrit :Fil très interessant. Le problème de fond reste: Pourquoi y a-t-il aussi souvent une aussi mauvaise communication de l'équipage vers les passagers, en vol comme au sol?

c'est un problème récurrent et beaucoup plus difficile à résoudre qu'on ne pourrait le croire (ceux qui travaillent à l'exploitation, qu'ils soient au sol ou en vol savent de quoi je parle).
par exemple iansolo a pu comprendre pourquoi on lui avait reproché une fois de ne pas parler assez fort, car il l'a vécu "de l'autre côté", et c'est clair que parfois on n'a pas le recul nécessaire pour se rendre compte de ce que ressentent les pax et se mettre à leur place.

parfois aussi certains pax ne comprennent pas car ils ne sont pas "aptes" à recevoir l'information: je ne veux pas dire qu'ils sont bêtes mais juste que parfois quand on est très énervé pour une raison X ou Y, les meilleures explications ne passeront pas, alors que la même personne qui ne serait pas stressée comprendrait tout à fait.
sur ce vol par exemple, il y a le type qui gueule parce qu'il ne comprend pas qu'il n'y ait pas de personnel au sol Corsair à Lisbonne ... je ne vois pas comment Corsair pourrait avoir son personnel dans cette escale vu qu'ils n'opèrent pas depuis LIS!

un petit exemple qui n'a rien à voir avec cette histoire mais qui montre juste l'incompréhension qu'il peut parfois y avoir entre 2 personnes:
une passagère américaine avait perdu son bagage, et une collègue faisait des pieds et des mains pour essayer de le retrouver en passant des coups de fil à tout CDG, et en s'entendant dire à chaque fois "ah non c'est pas là il faut appeler le 123456", etc ...
au bout d'un long moment alors que ma collègue ne trouvait toujours pas la bonne info, la passagère vient me voir et me dit en gros que ma collègue ne fait aucun effort pour elle, qu'elle ne cherche pas à l'aider, qu'elle ne fait rien, etc, etc ...
j'ai essayé de lui prouver le contraire mais elle n'en démordait pas, et nous n'avons jamais compris pourquoi elle avait eu l'impression que ma collègue ne cherchait pas à l'aider alors qu'elle faisait tout le contraire, et depuis un bout de temps en plus! est-ce la barrière de la langue, une attitude à un moment donné, le stress, la fatigue, etc...?

pour revenir au vol Corsair il serait effectivement très intéressant d'avoir le retour de l'équipage

On met plein de choses dans la "Communication": il faut satisfaire ceux qui veulent savoir ce qui s'est passé et ceux qui veulent savoir ce qui va se passer...pour le premier cas c'est parfois dur de vulgariser des aspects techniques (alarme incendie à cause des melons...en est un exemple).
Pour le deuxième cas , pas évident non plus , il faut au moins 2H pour mettre en place un plan de bataille en pesant les choix commerciaux économiques et pratiques de ce genre de mission.
Pour l'accueil...en cas de détection feu , c'est LAND ASAP donc pas forcément le bol que le terrain le plus proche ait la capabilité d'accueil de gros avions comme nos 747-400.
Je pense toutefois qu'en expliquant ça calmement à un PAX normalement câblé y'a moyen d'éviter le scandale.