Oui Hi Stage, un vario de 7000 ft/min au Fl350, c'est possible, mais ça ne dure pas longtemps.
Au départ, il y a de l'énergie cinétique, M0.8.
Une prise d'assiette de 10° entraine un vario de 8000 ft/min (une méthode de calcul approximative est de multiplier la variation de pente par le mach). A vitesse constante, ce qui est le cas au départ, on peut dire que l'incidence ne varie pas, donc la variation de pente est égale à la variation d'assiette.
Ensuite, comme l'avion acquiert de l'énergie potentielle (montée) plus rapidement que ce que peuvent lui apporter les moteurs, on tape dans l'énergie cinétique, l'avion ralentit.
En ralentissant, l'incidence augmente, à même assiette la pente devient de moins en moins forte, jusqu'à vario nul quand l'incidence est égale à l'assiette (haut de la cloche).
Puis si l'incidence augmente encore, ça va finir par décrocher, et là on peut trouver l'assiette à +15, la pente à -25, et donc une incidence de 40°.
Mais au départ de la "ressource", oui on va avoir un vario furieux.
C'est ce que fait le mode EXPEDITE, tu es en pallier à 300 kt, il te colle 6 à 8° de variation d'assiette, momentanément ça fait un vario de 6000 ft/min.
La vitesse se casse la gueule, c'est normal,.
chomel a écrit :
Ou alors plus rien d'exploitable sur le tableau de bord,l'avion étant au ras de la couche,le pilote a cabré pour être en ciel clair. Aprés tout les événements similaires ont eu une fin heureuse parce qu'ils étaient à vue !
Je pense que là est un point important.
Il est en effet possible (il faudrait demander aux pilotes concernés), que la perception de l'extérieur et de l'horizon naturel, même en vision périphérique, ait aidé, même inconsciemment, les équipages à faire le tri entre les instruments à écarter et les instruments dignes de foi.
De nuit, la prise de conscience est beaucoup plus difficile, et les ressources cognitives utilisées pour chercher le bon instrument et éliminer le mauvais sont sans doute bien plus importantes.
Ca n'explique pas pourquoi avoir maintenu le manche à cabrer aussi longtemps, mais ça peut éclairer sur la disponibilité mentale de l'équipage.