cityjet en greve depuis le 1er Octobre

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chacha²
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cityjet en greve depuis le 1er Octobre

Message par chacha² »

http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14 ... -46,0.html




Mouvement de grève chez CityJet, filiale d'Air France
AFP 02.10.09 | 16h07


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ne quarantaine de salariés grévistes de la compagnie aérienne CityJet, filiale d'Air France, manifestaient vendredi devant le siège d'Air France pour protester contre "les conditions de travail déplorables", a constaté une journaliste de l'AFP. Les salariés sont en grève depuis 48 heures, sans incidence sur les vols. "On nous a annoncé une baisse de nos salaires de 28%, ainsi que de nos primes de vol à partir du 1er octobre, alors que nos dirigeants baissent leur bonus de seulement 10%", a expliqué à l'AFP Agnès Capric, délégué CGT. "Depuis le mois de janvier nous devons faire le ménage, ce qui ne fait pas partie de notre travail", a ajouté la déléguée syndicale. "La charte éthique et sociale n'est pas appliquée. Air France se désintéresse de sa filiale", selon Marie Langevin, déléguée SNPNC-FO. Air France a racheté la compagnie irlandaise CityJet en 2000. "Une partie des salariés est passée sous contrat français et une autre reste sous contrat irlandais ou espagnol, alors que certains vivent à Paris", ont précisé les grévistes, qui disent "subir une ségrégation du fait de (leur) contrat français". Les salariés grévistes demandent notamment "l'établissement d'un accord collectif du personnel navigant, garantissant des conditions de travail et des grilles de salaires équivalentes à celles des autres filiales régionales d'Air France", la "sécurité de l'emploi sur la base de Roissy", "l'application stricte du code de l'aviation civile française". La direction de CityJet n'a pu être jointe par l'AFP.
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JumpSeat
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Re: cityjet en greve depuis le 1er Octobre

Message par JumpSeat »

chacha² a écrit :
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Re: cityjet en greve depuis le 1er Octobre

Message par chacha² »

Articles parus ce jour dans l'Humanité:
http://www.humanite.fr/2009-10-27_Polit ... -de-droits

Politique / Social - Économie - Article paru
le 27 octobre 2009

social - économie

City Jet. Une ex-employée privée de droits
Hôtesse de l’air chez City Jet, Nadia a brutalement atterri en avril 2008. Elle découvre que son contrat de travail est irlandais, et non français. « C’est la CAF qui m’a signalé la situation après avoir effectué une recherche sur mon dossier », explique-t-elle. L’administration lui signifie que ce contrat de travail ne lui donne plus droit aux allocations familiales pour ses trois enfants. De bonne foi, elle tombe de haut  : « Je ne m’étais sincèrement posé aucune question jusque-là. » Maman isolée, elle perd alors un complément de salaire de presque 500 euros par mois.

Mais ce n’est pas fini. La CAF lui ordonne de rendre les 8 000 euros perçus depuis deux ans. Chaque mois, 40 euros sont prélevés sur son compte pour rembourser l’organisme. Entre-temps, Nadia demande à City Jet de la régulariser en lui donnant un contrat français en bonne et due forme. « On m’a seulement proposé de me faire un chèque pour me dédommager et demandé de ne surtout pas faire de vagues », explique-t-elle. Filiale à 100 % d’Air France, City Jet se considère alors comme une société irlandaise et refuse encore, à ce moment-là, de régulariser ses employés. Cette situation la révolte  : « Ma vie est en France, mon travail est en France et mes enfants vont à l’école. » Ses conditions de travail difficiles achèvent de la faire craquer. Sur le pont soixante heures par semaines et effectuant quatre allers-retours par jour, elle démissionne en septembre 2008.

Nouvelle surprise, Nadia découvre qu’elle n’a pas droit au chômage, « ni irlandais ni français ». Avec ses trois enfants, elle vit avec 1 100 euros par mois d’allocations et de minima sociaux, et s’acquitte d’un loyer de 900 euros.

Tout en continuant de rembourser la CAF. Nadia n’en finit pas de subir les conséquences de son passage chez City Jet. Même son départ lui laisse un goût amer. Seulement trois mois après sa démission, certains employés ont obtenu ce fameux contrat français. Loin de se laisser abattre, elle attaque son ex-employeur aux prud’hommes. « J’ai subi un énorme préjudice dans cette histoire, peut-être le plus important, je veux qu’on le reconnaisse. » Elle exige une réparation financière. En attendant, elle suit une formation pour travailler dans le développement personnel.

Cécile Rousseau
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Re: cityjet en greve depuis le 1er Octobre

Message par chacha² »

un autre :
http://www.humanite.fr/article2754226,2754226social - économie

Y a-t-il un pilote dans l’avion de la compagnie City Jet  ?
Filiale d’Air France depuis 2001, la compagnie aérienne City Jet a continué à faire travailler ses employés sous régime irlandais pendant six ans. En décembre, le passage sous contrat français s’est soldé par une baisse de salaire de 35 %.
Les employés de City Jet ont du vague à l’âme. Un tiers des 96 employés de cette compagnie aérienne sur Roissy a stoppé le travail et manifesté le 1er octobre. La semaine suivante, les salariés sont allés jusqu’à l’Assemblée nationale pour interpeller les députés sur les mauvaises conditions de travail et protester contre un salaire en baisse continuelle. « Nous voulons des salaires conformes aux autres filiales d’Air France, comme Brit Air ou Régional », insiste Stéphane Sévénéant, steward et délégué CGT. Or depuis le rachat par Air France de cette compagnie irlandaise en 2001, leur rémunération et leur statut n’ont jamais été clairs.

DES SALARIéS DANS LE BROUILLARD

Pendant six ans, les employés restent sous contrat de travail irlandais, malgré leur affiliation à Air France. « On ne s’est pas posé la question, cela avait l’air normal », explique Stéphane Sévénéant. Un décret de 2006 change la donne  : les personnels navigants doivent être sous contrat de travail du pays dont ils dépendent. Le personnel posté à Paris demande à bénéficier du régime français. Mais City Jet renâcle. Plutôt que d’accéder à leur demande, la direction, basée à Dublin, leur propose de déménager en Irlande  ! Un comble pour des salariés qui habitent à Paris. S’ensuit un bras de fer de plus de deux ans avec la direction. Finalement, en décembre 2008, 63 employés obtiennent un contrat français. Cruelle contrepartie, leur salaire est amputé de 35 %. La direction justifie cette baisse par des charges sociales plus lourdes en France. « Pour eux, on a des avantages que le contrat irlandais ne nous donnait pas comme la Sécurité sociale et les allocations, cela leur semble normal qu’on soit payés moins cher », explique Marie-Nima Langevin, déléguée FO-SNPNC. Les salariés se sentent punis.

« Je touche 1 600 euros alors qu’avant j’avais presque le double. J’ai du mal à rembourser le prêt de ma maison », s’énerve-t-elle. D’autres n’ont pas obtenu le contrat français, comme ce chef de cabine italien. « En 2007, j’avais donné mon adresse à Paris pour justifier de mon domicile. Mais on m’a laissé sous contrat irlandais et rattaché à Dublin. Sans que j’aie mon mot à dire. »

En février 2009, il est victime d’un accident de voiture en allant au travail. « J’ai mis du temps à être reconnu comme accidenté du travail. J’ai finalement reçu une allocation de la Sécu irlandaise en juin, mais rien de la Sécu française. » Pendant cette période, il vit essentiellement sur ses économies, ne percevant quasiment rien de son employeur. En octobre, un ultime coup est porté au personnel. Les primes de vol, qui constituent une bonne part du salaire, baissent. « On nous pousse à reprendre des contrats irlandais, à rentrer dans le rang », devine Stéphane Sévénéant. Après la grève, les syndicats ont obtenu un rendez-vous avec les dirigeants venus de Dublin, mais pas de réponse. Pour justifier les salaires et les baisses de prime, « la direction nous dit que la base de Paris doit faire des économies. Elle parle de suppressions d’emplois, de fermeture de la base. On reste dans le flou », explique Marie-Nima Langevin. Aucune information ne transparaît sur les comptes de la société.

24 salariés aux prud’hommes

Prochaine étape, les prud’hommes de Bobigny, où 24 salariés ont assigné City Jet pour contester la baisse de salaire et obtenir remboursement des six années de cotisations sociales perdues à cause des contrats irlandais. Audience le 15 décembre.

Cécile Rousseau
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